mardi 16 juin 2009

La Défense, 13eme quartier d'affaires le plus coûteux au monde.

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La société anglaise CB Richard Ellis, spécialisée dans l’immobilier d’affaires, vient de publier son rapport semestriel sur le coût d'occupation des bureaux dans le monde.

Sans surprise, on y apprend que les prix ont baissé à la suite de la crise, le Japon, Singapour, le Royaume-Uni et la zone Euro étant parmi les plus touchés : «Le marché mondial de l’immobilier de bureau a souffert de la crise. Les sites les plus coûteux du monde sont aujourd’hui à des prix beaucoup moins élevés qu’il y a six mois. Les prix, ces dernières années, avaient été tirés vers le haut par les fournisseurs de services financiers avides de s’installer sur les grandes places mondiales. Il n’est donc pas surprenant que les prix, sur ces sites, ont connu les baisses les plus spectaculaires du marché.»

Les sites les plus touchés par la baisse ont été, dans l’ordre, Singapour (-34%) , Manhattan (-31%) et Hong Kong centre (-30%). Détail amusant : sur la même période, les prix ont… monté de 30% à Marseille.

Plus intéressant : le classement des 50 quartiers d’affaires les plus coûteux au monde. Le trio de tête est constitué par Tokyo, Londres et Moscou, l’Inde et Dubaï arrivant en 6e et 7e positions devant Paris en 8e. Une belle illustration de la notion de pays émergent… New York est 21e, juste derrière Ho Chi Minh ville ( !), et Pékin arrive 50e. Le coût d'occupation des bureaux à Pékin est presque quatre fois inférieur à celui de Tokyo (cliquez sur le tableau pour l'agrandir).


Bien entendu, il faut relativiser l’impact de ces comparaisons. La délocalisation a des limites et ce n’est pas demain que les hauts dirigeants d’Axa, de Carrefour ou de Total vont installer leurs QG à Toronto ou à Bogota pour faire des économies. Mais nous apprenons tout de même que si La Défense, en 13e position, est moins chère que Paris intra-muros, elle demeure néanmoins l’un des sites les plus coûteux du monde. Plus chère que Manhattan, par exemple. Une information qui amène à se poser une question : est-il vraiment si urgent de voir La Défense s’étendre ? Ou bien son offre actuelle de bureaux n’est-elle pas suffisante pour satisfaire la demande des prochaines années ? Car si un prix élevé peut traduire une insuffisance de l’offre, il peut aussi laisser anticiper, en période de baisse générale, une chute de la demande. Combien de m2, à La Défense, sont-ils aujourd’hui inoccupés ?


Ch. Romain
(d’après enquête semestrielle CB Richard Ellis).
Pour télécharger l'enquête (en anglais) au format pdf, cliquez ici.
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